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Giorgio SCERBANENCO – Vénus privée

Vénus privéeLe nom de Giorgio Scerbanenco, né en Ukraine en 1911 et mort à Milan en 1969, ne dira peut-être pas grand-chose aux amateurs de polars. Il s’agit pourtant d’un des maîtres du genre, aussi à l’aise dans le format du roman que dans celui de la nouvelle. Certains de ses textes font une page à peine : cela lui suffit pour planter un décor, une ambiance et des personnages. On aura compris que de telles prouesses sont réservées à des auteurs exceptionnellement doués. Elles sont le fruit d’une longue pratique de l’écriture qui puise ses racines dans le journalisme. A l’instar d’un Simenon, qui a fait ses classes dans les gazettes populaires, Scerbanenco a d’abord travaillé pour la presse féminine avant d’écrire des romans alimentaires au kilomètre, puis de se tourner vers la littérature noire. De plus en plus célébré dans son pays, il devait atteindre la reconnaissance internationale avec sa série des Duca Lamberti.

« Vénus privée » est le premier tome des aventures de cet ancien médecin, fils de flic, et radié de l’Ordre pour avoir pratiqué l’euthanasie sur une vieille patiente cancéreuse qui le suppliait de mettre fin à ses souffrances. Trois années de prison plus tard, le voici chez un grand industriel milanais, le sieur Auseri. Petit homme précis et pressé, celui-ci lui confie la tâche de guérir son fils David d’un alcoolisme chronique. Depuis un an en effet, ce grand garçon taciturne et pas très futé se soûle au whisky du matin au soir. Pourquoi ? Mystère, et ce n’est sûrement pas à son père, autoritaire et vindicatif, que le jeune homme va se confier. Banal conflit des générations et des personnalités. A priori donc, rien d’intéressant pour un ancien médecin tout juste sorti de sa geôle. Sauf que ce Duca Lamberti n’est pas fait du même bois que les toubibs ordinaires, ces charcutiers humains. Dès qu’une vie est en jeu, aussi insignifiante puisse-t-elle paraître, il se déclare prêt à prendre ses responsabilités, moyennant un défraiement approprié.

Aucun angélisme chez Duca Lamberti : rien que du bon sens, une compréhension aiguë de la psyché humaine, et surtout une lucidité à toute épreuve. En bon clinicien, il diagnostique rapidement ce qui cloche chez le jeune David et lui applique une thérapeutique à sa façon. Première étape : le soustraire à la présence écrasante de son géniteur. Deuxième étape : vider quelques verres de gnôle en sa compagnie, histoire de faire connaissance. Troisième étape : le mettre en présence de filles faciles pour tester ses réflexes. Quatrième étape : le faire parler, en le sauvant du suicide au passage. Tout cela sans pathos, et avec une bonne dose de coups de pied au cul. Lamberti est un de ces hommes pour qui la gentillesse est toujours farouche. Timide, il n’est jamais timoré.

Le jeune colosse mutique parle enfin. Il raconte ses errances au volant de sa luxueuse voiture et ses rencontres furtives et tarifées avec des prostituées. Il évoque l’une d’elles en particulier, Alberta Radelli, ramassée un soir dans la banlieue milanaise. Pas spécialement séduisante, mais intrigante. Entre une partie de jambes en l’air et un whisky, elle lui propose de l’emmener avec lui. Peu importe la destination, tant que ce n’est pas Milan. La perspective de regagner la grande ville lombarde la terrorise littéralement, elle menace même de se tuer. David Auseri n’est peut-être pas un foudre de guerre, mais il comprend vite que cette fille a un grain. Il la largue donc au beau milieu de la zone, à Metanopoli. Tragique erreur : le lendemain, il découvre dans un journal que la fille s’est tranché les veines au beau milieu d’un pré. Le remords ne le quittera plus. Boire pour oublier, telle est l’impasse où s’enfonce le jeune David, vingt-deux ans, deux mètres, quatre-vingt-dix kilos et un complexe de culpabilité écrasant. Duca Lamberti, lui, ne croit pas à la thèse du suicide. Par chance, Alberta a égaré un rouleau de pellicules dans la voiture de David. Il contient des clichés pornographiques. On reconnaît Alberta et une autre fille, une blonde. L’esquisse d’une piste. Le médecin se lance dans l’enquête pour réparer le psychisme fracassé du jeune David.

Ce roman publié en 1966 fleure bon le frascati, les rues écrasées de soleil et les bistrots enfumés. On songe aussitôt à l’âge d’or du cinéma italien, à la « Dolce Vita » de Fellini et aux mauvais garçons de Pasolini : réalisme outrancier, mélange de burlesque et de tragique qui fait la grandeur des œuvres appelées à durer. Pas de lyrisme chez Scerbanenco : plutôt une observation froide et dépassionnée des animaux humains, une description désenchantée de tout ce que la société nous offre en pâture à fin de divertissement. En face de ce médecin sans illusions, on trouve des flics colériques et volontiers cogneurs, des filles à la cervelle d’oiseau, des vieux pervers, des maquereaux sans états d’âme, des jeunes intellectuelles obsédées par le sexe. Une belle brochette de tarés qui, sous l’œil d’aigle de l’auteur, prennent un tour ordinaire. Scerbanenco possède l’art de rendre le bizarre familier. Il y a de la douceur aussi, Lorenza, la jeune sœur de Duca Lamberti, et sa fille, la petite Sara. Voilà qui doit suffire à ne pas désespérer tout à fait de l’humanité.

L’intrigue n’est pas réellement novatrice : le roman vaut surtout par son atmosphère, poisseuse et fataliste. « Vénus privée » ressuscite une époque où tous les rêves étaient permis, croyait-on. En réalité, pressentait Scerbanenco, tous les pièges étaient déjà tendus. La société de consommation et son vide existentiel. Les préjugés qui figent hommes et choses dans un rôle prédéfini – et l’auteur lui-même n’échappe pas à un certain moralisme, qui paraît aujourd’hui assez daté. La course au plaisir, seul antidote à l’ennui. L’individualisme, qui mène à l’impasse de la solitude et à la servitude des plus faibles. L’argent, qui décide des destins. Scerbanenco nous dresse le portrait d’une société en plein boom et qui, sûre d’elle-même, fonce droit dans le mur.

Sa force réside dans une écriture extraordinairement précise. Chaque personnage est défini en quelques traits : le lecteur ne les lâchera plus des yeux. Lamberti compte les graviers d’une allée ; voici un homme scrupuleux et systématique. Le commissaire Carrua vocifère des banalités : l’éruptif dans toute sa splendeur. David Auseri ne dit mot, tel un jeune géant écrasé par un secret que son esprit trop lent et immature ne peut porter seul. Livia Ussaro ? Multi-diplômée, sans emploi et prostituée par scrupule intellectuel. Scerbanenco puise dans les faits divers la chair de ses récits, voilà pourquoi ils sonnent si juste, si vrai, si authentique. L’art de la prose est celui du détail révélateur : adossé à ce don d’observation hors normes, ce virtuose peut ainsi, en quelques coups de crayon, produire un texte d’une ou deux pages qui se suffit à lui-même.

Certes, l’écriture de Scerbanenco est celle des années 60. Certaines tournures semblent parfois désuètes – la traduction mériterait un sérieux coup de ripolin, ce à quoi s’attellent les éditions Rivages. Il subsiste encore une claire conscience du bien et du mal, et on s’applique à cerner les origines de celui-ci pour mieux encourager à faire celui-là. C’est qu’il ne fallait pas choquer les bonnes gens de la pieuse Italie, et l’univers de Scerbanenco est suffisamment sombre pour ne pas le noircir encore par un vocabulaire trop clinique. Mais le ton général est saisissant de rigueur et de précision : comme son héros Duca Lamberti, l’auteur va droit au but. S’il faut dire une vérité, ce médecin la dira, et sans ménagement encore bien. Dans un monde brutal et injuste, on n’obtient rien par la douceur. Il faut donc parler vrai et agir sans détour. Pas de faux-semblants ni de salmigondis psychanalytiques : Scerbanenco a une vision du monde behavioriste, l’homme est ce qu’il se fait, mais aussi ce qu’il se cache. Incision et précision, telle est la méthode de cet écrivain qui, paradoxalement, révèle plus du psychisme humain que bien des analyses savantes. Ce qui n’empêche pas ses personnages de s’emporter dans de grands discours ou dans des autojustifications alambiquées. Mais il ne s’agit que de mots, précisément, tout ce fatras de paroles qui dissuade l’être humain de regarder la réalité en face. Scerbanenco n’est jamais dupe. Son stylo a des grâces de bistouri. Chacune de ses nouvelles, notamment dans « Péchés et vertus », son meilleur recueil, s’apparente à une intervention chirurgicale.

Le roman noir comme application de la médecine légale : rares sont les écrivains qui, à l’image de Giorgio Scerbanenco, sont allés aussi loin dans l’art de l’autopsie littéraire.

Un incontournable.

Plon, 1966.

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Manuel VASQUEZ MONTALBAN – La solitude du manager

La solitude du managerS’il est un auteur qui a transcendé le genre de la littérature policière, c’est bien le grand écrivain catalan Manuel Vázquez Montalbán (1939-2003). L’anecdote est fameuse : face à l’insuccès de ses premiers romans, « Au souvenir de Dardé » et « J’ai tué Kennedy » (plutôt avant-gardistes et assez peu enthousiasmants, il faut en convenir), Montalbán avait fait le pari d’écrire un polar en trois semaines. Une pure réaction d’orgueil. Reprenant le personnage principal de « J’ai tué Kennedy », Pepe Carvalho, ancien agent de la CIA devenu détective privé, il écrivait d’une traite « Tatouages ». Et rejoignait d’emblée le cercle très fermé des incontournables du roman noir. Ironie de l’Histoire…

« La solitude du manager » fait partie des premiers polars de Montalbán. C’est aussi l’un des plus réussis, et le plus représentatif de ce que deviendra l’univers du célèbre détective Pepe Carvalho. Tout commence par un flash-back. Un voyage en avion, entre Las Vegas et San Francisco. Une rencontre imprévue entre Carvalho et Antonio Jauma, directeur de la filiale espagnole d’une multinationale américaine, la Patnay. L’homme d’affaires est exubérant, fort porté sur la bonne chère, la boisson et les femmes. Bref, il fuit le stress inhérent à l’existence d’un grand manager dans une quête effrénée des plaisirs. Et, paradoxalement, se dit socialiste dans une Espagne qui vit les dernières heures du franquisme.

Quelques années plus tard. Antonio Jauma est retrouvé assassiné dans un terrain vague, quelque part dans la lointaine banlieue de Barcelone. Une balle dans la peau. Détail amusant : il ne porte pas de slip, mais cache une culotte de femme dans la poche de son manteau. Meurtre crapuleux, conclut la police. La veuve de Jauma, la belle Concha Hijar, ne croit pas à cette explication. Elle demande à Pepe Carvalho de mener l’enquête. La chose est possible, moyennant un défraiement de cent mille pesetas et une avance pour les frais (en ce temps-là, l’euro n’était même pas envisageable). Accepté. Le détective s’engage dans une suite de rencontres avec les relations connues de la victime… Après ce singulier préambule, l’intrigue vous saisit au vol. Elle ne vous laissera plus un instant de répit.

Cependant, on perçoit très vite que la virtuosité du conteur cache une ambition. L’enquête du détective n’est qu’un prétexte : ce qu’esquisse Montalbán en filigrane de son récit, c’est le portrait d’une société et d’une époque, l’Espagne à peine libérée de l’étouffoir franquiste. Les plus jeunes auraient du mal à se représenter ce que fut cette dictature, ce sinistre opéra-bouffe inauguré dans la fureur d’une guerre civile et qui devait se perpétuer durant plus de trente-cinq longues années entre hystérie catholique et répression policière. Toute l’œuvre de Montalbán est marquée par ces années de ténèbres et l’obscurantisme qui en découla. Il ne faut jamais perdre de vue que l’auteur en fit personnellement les frais : il connut la prison en tant que militant communiste et subit les foudres de la censure, omniprésente. Ce contrôle incessant de la pensée l’obligea à publier ses premiers récits dans un louvoiement stylistique qu’il qualifia lui-même de sub-normal : seules l’enflure et l’exagération peuvent témoigner de l’absurdité d’un système dictatorial (au risque de lasser le lecteur par un usage trop systématique de l’hyperbole).

Tout change à la mort de Franco. Dès 1975, l’Espagne entame sa mue démocratique : la movida est en marche. En pénétrant par effraction dans l’univers du roman noir, Montalbán se fait le chroniqueur malgré lui de cette Espagne désinhibée, décomplexée, qui s’ouvre enfin au monde et veut croquer la vie à belles dents. Mais la libération des cervelles et des pantalons ne doit pas cacher le vide qui attend cette génération rongée de désirs, donc d’insatisfaction : à l’instar du détective Carvalho, son personnage fétiche, Montalbán jette un œil distancié et ironique sur ces hommes qui avaient vingt ans au début des années 60. Les anciens révolutionnaires ont enfin pignon sur rue et voix au chapitre. Surprise : ils sont devenus businessmen, avocats d’affaires, intellectuels de renom, écrivains sans lecteurs. Les grands idéaux sont brandis comme des talismans, dans l’espoir vain de dissimuler une volonté forcenée de compensation. C’est qu’il faut rentabiliser les années perdues, accumuler l’argent qu’on n’a pas gagné, étaler le luxe qu’on n’a pas pu s’offrir, éditer les livres enfermés dans les tiroirs. Toute honte bue, l’Espagne du post-franquisme passe du silence à la jouissance, de la consomption à la consommation. Le rêve de justice sociale n’y survivra pas.

Le détective Pepe Carvalho, c’est le double de l’auteur : un fin gourmet dur en affaires, un désabusé pugnace, un sensuel qui camoufle sa sensibilité. Il porte sur le monde un regard d’entomologiste vaguement diverti par les mouches humaines, s’attachant à comprendre leur vol, leur bourdonnement, leurs errances frénétiques. Incurable redresseur de torts, il s’attache à mener ses enquêtes à leur terme, quand bien même il sait qu’elles le conduiront à un idéologue cuirassé de certitudes, un homme d’affaires trop riche pour être inquiété ou un politicien intouchable. En bon « communiste nostalgique et hédoniste » (ainsi qu’il aimait à se définir), Montalbán a suffisamment éprouvé les principes intangibles de la domination pour décrire l’humanité au plus juste, entre ironie distanciée et soupir exhalé entre deux bouffées de cigare. Les années de plomb de la dictature avaient alimenté l’espérance : celle-ci perdue, ne reste que le poids de la nostalgie, qui n’est pas négligeable. Ironie de l’Histoire, encore une fois… Mais il est difficile de s’abandonner au présent avec un tel passé, de fuir le confinement d’une société fermée à double tour pour s’enivrer dans l’univers aseptisé d’un supermarché. Sans doute les nombreuses références au contexte politique des années 60 et 70 peuvent-elles sembler anachroniques au lecteur d’aujourd’hui. Elles sont simplement le reflet d’une époque où l’on s’attachait encore à déplorer la fin des idéaux, avant d’en dresser le catalogue dans les livres d’histoire. Ou de les commercialiser en tee-shirts à l’effigie du Che.

Le génie de Montalbán est d’avoir compris que l’univers tout entier tenait dans une ville, sa ville, son laboratoire devrait-on écrire : Barcelone. Il excelle à rendre l’atmosphère de la cité catalane, le petit peuple des ramblas, les restaurants bruyants, les clubs où les regrets s’échangent contre des coucheries, les demeures bourgeoises dont l’opulence peine à cacher le désarroi existentiel. Le monde selon Montalbán, ce sont aussi ces personnages truculents que l’on retrouve de récit en récit, le fidèle Biscuter, ancien taulard devenu homme à tout faire du détective, Charo la pute au grand cœur, et Bromure, l’ancien milicien franquiste reconverti en cireur de chaussures et, tant qu’à faire, en indicateur de police. Sur les hommes et les choses, Carvalho promène son regard amusé et désabusé, pénétré de la conviction qu’aucune idée ne vaut qu’on vive, ni qu’on meure, pour elle. Il a tâté du communisme de parti, il a expérimenté la prison, il a tué pour de l’argent. L’idéalisme, très peu pour lui. « Moi aussi j’ai eu mes idées, à présent il ne me reste plus que quelques viscères en très bon état. » Telle est la philosophie du détective Pepe Carvalho. Qui remarque au passage que pour allumer un feu de cheminée, rien ne remplace un bon livre.

Alors fataliste, Montalbán ? Non, car il reste la littérature, un style digne de la cathédrale de Gaudi et des formules à couper le souffle. L’œil expressionniste de Pepe Carvalho a des grâces de scalpel, il voit tout et n’épargne rien. D’une scène de trafic : « Génératrices de froid, les bicyclettes zigzaguent avec leur lumière folle, nerveusement étudiées par les yeux fumants des phares d’auto ou par l’iceberg d’un camion dont seul émerge le front d’un gigantesque animal cubique. » D’un intellectuel de gauche : « Doué pour l’amitié, tant pour la recevoir que pour la donner toujours à la suite d’un marchandage sadique, il utilisait une agressivité verbale permanente quand il s’agissait de qualifier amis et ennemis. » D’un grand dirigeant d’entreprise : « Son stylo eût été de cristal, il ne l’aurait pas fermé autrement. » Au fil des pages, la plume de Manuel Vázquez Montalbán se trempe dans l’encre la plus noire pour graver des blessures de toute beauté. C’est toute l’Espagne de l’après-dictature qui est passée au crible d’un regard trop lucide pour ne pas être tendre. On ne le dira jamais assez : Montalbán est l’un des plus grands écrivains de langue espagnole, ce qui explique sa popularité auprès de lecteurs de toutes obédiences. Comme en écho, sa production romanesque balaie la plupart des horizons : polars, thrillers historiques, théâtre, romans de mœurs, espionnage, et même livres de cuisine. En écrivain universel, Montalbán transcende les modes et les genres.

C’est en 1977 que « La solitude du manager » paraît en Espagne, et on demeure stupéfait par l’actualité du propos : des multinationales omnipotentes, une bourgeoisie résignée à l’hédonisme, une élite arc-boutée sur ses privilèges, un petit peuple soucieux de survie. L’argent-roi, le pouvoir qui rend fou, l’ordre protégé par les charges de police, l’humanité foulée aux pieds. Une société qui broie les hommes, fussent-ils de hauts managers, pour s’abandonner à la logique des marchés. Visionnaire, Montalbán ?

Oui, hélas. L’auteur aura vécu suffisamment longtemps pour assister à la réalisation de ses prédictions. Pas sûr qu’il en ait conçu un quelconque orgueil…

Ironie de l’Histoire, suite et fin : cet écrivain qui s’est toujours gaussé des honneurs possède aujourd’hui une place à son nom, rambla du Raval. Au milieu de ces petites gens sur lesquels il n’a cessé de poser un regard fraternel.

Christian Bourgois, 1981.

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